Sa lumière unique, oblique, et ses ombres longues à n'en pas finir.
Les feuilles de l'automne que le vent apporte et emporte.
Colchiques dans les prés.
Le temps de la luxuriance a pris fin, la végétation a moins soif,
S'achemine imperceptiblement la saison végétative,
celle de l'intériorisation, de la réflexion, de la régénération peut-être.
Maintes sociétés saluent la nature au moment de l'équinoxe, pour l'abondance prodiguée pendant les mois d'été ou pour l'avènement des grandes marées, malgré les tempêtes.
C'est le temps de ramasser du bois sec en prévision de l'hiver, même si le soleil est glorieux et la terre chaude encore.
Le temps aussi de se défaire du superflu, de l'encombrant, de l'insignifiant.
Le temps de faire peu à peu le vide, posément.
Flotter dans la douceur de l'air, pur bonheur de respirer.